2 Neurones & 1 Camera

Olivier Thereaux

Malacca, Malaisie

Melaka est une ville ancienne, très ancienne... harnachée de siècles de combats, d'invasions, de mort et de victoires. Pas étonnant alors que l'on y trouve, sente et entende tants de fantômes, de nuits troubles, de funérailles et de dragons de Komodo. Les sirènes de la rivière…

Photo: Melaka Tree

Melaka Tree

Photo: Jonker 88 - Typewriter
Photo: Komodo Dragon

Komodo Dragon

Notre mémoire se remplit peu à peu de ces images des “trishaws”, les carrioles invraisemblables de décorations bariolées, de musique des années 80 à fond la caisse. Les pieds fourbus, le visage solide de sueur et de poussière, les yeux rougis par les pots d'échappement, la gorge sèche…

Photo: Trishaw

Trishaw

Photo: Folded Fortune

Folded Fortune

Photo:  paintings on the walls

Questioning Fate

Photo: Electrical system at Silversmith

The antiquated electrical system, still in use, at a silversmith and jewelry shop in Melaka

Que deviendra cet endroit quand tous ses hotels auront été construits? La ville est minuscule, à peine 3 ou 4 rues à visiter, un bord de rivière pollué et quelques monuments à la mémoire d'une histoire pleine de sang et de tyrannies aux visages divers. Des groupes font déjà la queue pour une vue sur les ruines, les chantiers et le centre commercial; les bons restaurants sont bondés chaque week-end et les magasins typiques revendent de l'antiquité de pacotille aux singapouréens du week-end. Ce n'est pas Venise que l'on construit, c'est Dysneyland.

Photo: Cranes over the Melaka River

Cranes over the Melaka River

Photo: Jonker Antique Shop

An antique shop in Jonker Street, in Melaka

D'ailleurs, peut-on construire Venise? A vouloir construire une ville pleine de charme à grands renforts de béton, au mieux c'est avec Las Vegas que l'on se retrouve.

toilet on a construction site
Photo: Melaka - Jonker 88 Cafe

Melaka - The Jonker 88 Cafe

Photo: Melaka - Down Saint Paul Hill

Melaka - Down Saint Paul Hill

Le monde en voie de développement tout entier veut jouer à la classe moyenne, qui elle même joue à l'aristocrate voyageur du 19ème siècle. Le tourisme comme avenir massif, et comme mort du pittoresque et de la découverte.

“What distiguishes the tourist” claimed Fussell (1980), “is the motives, few of which are openly revealed: to raise social status at home, to realise fantasies of erotic freedom; and most important, to derive secret pleasure from posing momentarily as a member of a social class superior to one's own, to play the role of a shopper and spender whose life becomes significant and exciting”

(from Sea, Sun, Sex ... and Biopolitics, Bülent Diken & Carsten Bagge Laustsen)

Photo: Saint Paul Church

The ruins of the Saint Paul Church of Melaka

Photo: Saint Paul Tombstones

Tombstones in the ruins of St Paul Church, in Melaka

Souvenir. A Kuching, au matin moite, à la porte s'entassent des centaines d'insectes mourants, une masse de longues ailes jaunâtres comme une fleur grouillante. Le café me sort de ma torpeur et le soleil s'efface pour la journée. Il est tout juste 7h30 du matin.

8, Hereen Street - Window

Window

incense

Incense and branch

Photo: Suzuki moped

Suzuki Moped with a smashed glass

La bouffe, la bouffe, la bouffe. Obsession nationale, à laquelle je me plie volontiers. Je ne compte déjà plus les portions de “nonya laksa”, la soupe douce et épicée aux saveurs de poisson, de noix de coco et de kaffir lime; les boules de “chicken rice”, les brochettes de satay, les petits déjeuners de “roti canai” à l'indien du coin où le chef, beau comme un dieu, nous fait des yeux doux.

Photo: Melaka Taxi

Melaka Taxi

8, Hereen Street - Beam
Photo: Blue Trash

Blue Trash

Photo: Jonker 88 - Typewriter - with shadows

Il y a quelques années, je dégustais aux abors d'une forêt de Borneo un fruit juteux, frais et savoureux. J'en oubliai le nom et le parfum – mais pas le souvenir d'un fruit si parfait.

Les années se suivirent et je tentai de retrouver sur des étals de supermarché plus ou moins exotiques ce fruit merveilleux. Passage en revue obligé des fruits du dragon, des longan, goyaves et autres raretés, sans jamais être tout à fait certain de retrouver un goût depuis longtemps oublié.

Vaine folie: le fruit aurait sans doute pu être une humble banane – c'était l'expérience et le contexte qui firent de ce moment un souvenir si grandiose: la forêt de Kinabalu, la chaleur étouffante, le coucher de soleil, et enfin la fraîcheur méritée… Pourrais-je retrouver tout cela en croquant un fruit pas mûr, cueilli sur une branche de superette?

Photo: Heeren Street incense

Incense at the entrance of an old straits chinese house in Heeren Street, Melaka, Malaysia

Photo: Stadthuis - Shadow of a hero

Stadthuis - Shadow of a hero

8, Hereen Street - Open Roof
8, Hereen Street - Wall shows different generations of architecture

8, Hereen Street – an architectural conservation project

Avant/Après

Kuching, Sarawak, Malaisie

2010-02-27

Une semaine à Borneo

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Where the Children Are

2009-11-01

A movie review I was recently reading stated, in a tongue-in-cheek manner, thatAction movies are basically children's movies for adults. That is to say that they are expressly designed to hit very specific pleasure centers to generate a predictable and uniform reaction.

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Dans les environs

Borneo

2016-05-28

Janvier 2016: souvenirs de vadrouille à Bornéo, à jouer des géométries et des textures

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Kuching, Sarawak, Malaisie

2010-02-27

Une semaine à Borneo

À suivre / 9 photos


Sabah, Borneo, Malaisie

Decembre 2003: Images d'une visite dans le parc national de Kinabalu.

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