2 Neurones & 1 Camera

Olivier Thereaux

Divisible City

Depuis ce déménagement qui arracha nos bureaux aux merveilles de Regent street et Fitzrovia, je n'ai plus l'impression de voir Londres que lors de mes fréquentes escapades de fin de semaine à Covent Garden ou Piccadilly Circus, à Chinatown ou à Soho.


Mes jours commencent et se finissent dans une verdure presque banlieusarde. Le reste: enfermé de 9 à 5 dans un bloc de béton dont les glauques alentours pourraient se situer dans n'importe quelle zone industrielle.

Ainsi mon quotidien a, pour ainsi dire, tout perdu de sa “Londritude”. Je me sentirais menteur à dire que je vis à Londres. Mais alors, où? Ma routine domestique, pour quelques semaines encore, gravite autour de Newington Green. Plus ou moins.

Je pourrais tout aussi bien dire que je vis “à la frontière entre Hackney et Islington”, comme si les 32 “Boroughs” du grand Londres étaient autant de pays. Ou bien peut-être devrais-je dire Highbury ou Canonbury, ces enclaves bobo avec lesquelles je partage, pour l'une un code postal, pour l'autre la plus proche gare de transports en communs. Ou bien, ou bien…


Il n'y a que sur les cartes que les régions n'ont qu'on nom et les frontières dessinées d'une propre ligne pointilée. L'experimentation de This isn't fucking Dalston en est une belle illustration: it's complicated.

En un sens, ma vie dans les grandes villes aura toujours été un mensonge simplificateur. J'ai après tout bien moins vécu à Montréal qu'au Mile End. Et Tokyo? De Tokyo, cette mégalopole aux cent villages, je garde surtout le souvenir d'Ebisu ou Shimokita. Mes quartiers, plus que mes villes, ont des velleités identitaires.

Seule Paris, peut-être, échappe à cette division. Paris, entre ses murs et grâce à ces murs, est intrinsequement, indubitablement parisienne, même si le dénominateur commun entre Barbès et le 16ème n'est que poussière, invisible à l'œil mal accoutumé.

Avant/Après

Barry Island, Wales

2013-03-31

Mars 2013: Week-end à Barry Island, Pays de Galles

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Tokyo: Voyage Sentimental

2013-07-27

Juin 2013: Pas de nostalgie à retrouver un à un mes anciens appartements à Shonan et Tokyo. C'est dans les ruelles, sur les plate-formes de train, dans les villes, leur bruit et leur odeur que j'effectue mon voyage sentimental.

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Dans les environs

Commuter Blues

2017-03-26

Hiver 2017: Deux heures porte à porte. Une folie.

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Rebellion

2015-02-21

Je suis contre le mot “Anti”

À suivre / 8 photos


2011: une retrospective en instants

2012-04-09

Instagram, Path, Twitter, Facebook, Flickr et j'en passe — j'étale autant que possible mon ombre numérique ailleurs, et la reconstruis ici, à mon gré, en mes termes. Et si je reprenais tous ces instants maintenant bien loin de leur contexte, et rembobinais leur histoire? Et si je réinventais cette année 2011? Secouer la boîte aux images, et les laisser raconter.

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Nofilter

2012-08-20

I shoot expired film. I have a number of weird cameras, some way older than myself, some more recent but equally going against the grain of the unstoppable hyper-sharp-giga-pixel photography trend. I even process my own film, usually flouting the instructions and treating my chemicals in ways that should get Amnesty banging at my door some day.

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London, year one

2012-02-12

Un an dans cette nouvelle ville. Une rétrospective ivre, floue et pleine de grain de ces douze mois entre un sourire au “mind the gap” sur le quai du train me menant d'Heathrow en ville, et une pensée de passage: je vis dans ma troisième (ou quatrième, c'est selon) capabilitiese mondiale. Formidable.

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